Chers Paroissiens,
Récemment, une dame me disait : « Je me souviendrai de l’année 2023 ! » faisant référence à de multiples problèmes de santé, de famille, de travail. Évidemment, j’espère pour cette personne une meilleure année 2024. A-t-on raison de se souhaiter une « bonne année » ? En fait, y a-t-il une bonne année ? Et qu’est-ce qu’on entend lorsqu’on se souhaite une bonne année ? Si l’on pense aux diverses épreuves de la vie, inévitables et parfois douloureuses, il n’y a pas de bonne année. Une année sans souci, sans épreuve, sans problème, ça n’existe pas. En revanche, si l’on pense que chaque année est un don de Dieu, « Maître des Temps et de l’Histoire » (cf. Dn 2, 21), alors toute année est bonne parce que tout don de Dieu est bon. Lui, le Père qui, en Jésus et par l’Esprit, « fait toutes choses nouvelles » (cf. Ap 21, 5).
Les bonnes résolutions du 1er janvier sont rarement tenues arrivé au 31 décembre. Peut-être faut-il se fixer un seul objectif pour l’année nouvelle et faire de son mieux pour l’atteindre ? S’il n’est pas atteint, les efforts faits pour l’atteindre pendant 365 jours (366 en 2024) ne sont pas négligeables. Ce n’est pas la perfection que Dieu attend de nous, finalement, mais bien plutôt la perfectibilité bien plus encourageante. Certes, « soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait » dit Jésus (cf. Mt 5, 48), comme une belle œuvre journalière de perfectibilité. Dieu ne calcule ni ne mesure selon nos schémas mathématiques. « Dieu écrit droit avec des lignes courbes » dit Stan Rougier. Essayons alors d’écrire droit avec les lignes courbes des événements de notre vie, joyeux ou moins heureux, pourvu que notre objectif de perfection ne soit pas oublié.
Ce mois de janvier 2024, nous aurons le Dimanche consacré à la Parole de Dieu joint à celui pour l’Unité des Chrétiens. Quel merveilleux objectif de perfection que de se mettre sous le joug de la Parole de Dieu ! Elle pourra nous faire cheminer, jour après jour, mois après mois vers cette perfection à laquelle elle nous demande de tendre. Elle nous fera regarder l’autre autrement, chrétien ou non, avec qui nous devons être unis puisqu’il est notre prochain (Cf. Lc 10, 27). La Parole nous fera passer une bonne année selon le cœur de Dieu.
Alors, chers Paroissiens, je vous souhaite une bonne année 2024, une sainte année sous le regard du Seigneur Dieu qui nous donne la joie et la paix intérieures qu’aucune épreuve ne peut nous ravir.
Abbé Jean-Paul FILIPPI