Son Histoire

1247 Existe déjà un petit prieuré et une chapelle sous le vocable de Saint Barthélemy appartenant aux moines Bénédictins de l’Abbaye de Saint-Pons (aujourd’hui Hôpital Pasteur)
1552 Les Bénédictins de Saint-Pons offrent le prieuré de Saint-Barthélemy aux Capucins de Gênes.
1555 Les Capucins commencent la construction d’une nouvelle chapelle à côté de l’ancienne, mais elle est encore trop petite. La première pierre est posée le 30 novembre 1555 par Monseigneur de LAMBERTI, évêque de Nice. L’église sert pendant deux siècles de chapelle conventuelle et d’église de quartier. Mais elle est si basse qu’il n’était pas rare qu’aux jours d’affluence quelqu’un s’y s’évanouisse.
1750 Le Père Gardien fait démolir cette église pour en construire une plus grande et au bout de cinq mois l’Abbé mitré de Saint-Pons vient pour la consacrer.
1757 Mgr Charles Cantoni de Ronco, évêque de Nice, fait don du tabernacle du maître autel en marbre sculpté à Gênes.
1792 Le Comté de Nice est occupé par les troupes françaises, la tourmente révolutionnaire n’épargne pas les capucins. Le 27 février, inventaire du couvent.
1794 Le culte est interdit en ville: les Pères continuent de baptiser. Le 16 novembre de la même année, le commissaire de l’agent national du district, retire l’or et l’argent de l’église. La Cathédrale Sainte Réparate est fermée le soir du 14 juillet.
1795 Le 11 janvier, deux conventionnels en mission ordonnent aux Capucins d’évacuer le couvent de Saint Barthélemy, ainsi que celui des Récollets de Cimiez. Le 13 janvier les scellés sont apposés sur l’église et le couvent.
1796 François Defly, homme politique, achète ce que les Capucins avaient possédé: église, couvent et jardin. Puis il redonne tous ses biens aux Capucins. Il meurt en 1826 et il est inhumé dans le cimetière Saint Barthélemy.
1803 L’église des Pères Capucins est érigée en église paroissiale.
1804 L’église est agrandie.
1807 Premier clocher avec bénédiction des cloches le dimanche après l’Ascension.
1810 Deux autres cloches sont bénies, le 4 novembre par Mgr Colonna d’Istria, Évêque de Nice.
1814 Après le retour de Nice aux États Sardes, le Cardinal Matteï, venant de France, doyen du Sacré Collège, s’arrête au couvent où il déjeune. C’est cette même année que Provenzale décore par des peintures le dessus de la porte d’entrée extérieurement (il n’en reste rien!).
1848 Provençau, maître de dessin au collège des Jésuites (actuel Lycée Masséna), exécute les personnages de la crèche.
1854 Les religieux se dévouent lors de l’épidémie de choléra qui sévit à Nice.
1862 Création du cimetière.
1868 Installation des orgues.
1871 Installation et bénédiction de la grosse cloche pesant 340 kg.
1884 Le curé desservant la paroisse charge l’architecte niçois Louis Castel (aujourd’hui  inhumé dans le cimetière de Saint Barthélemy), de construire une tour distincte du vieux clocher baroque. Il l’élève à côté de la façade en s’inspirant de la Tour du vieux palais de la place de la Seigneurie à Florence, avec horloge et au plus haut un ange qui pivote pour indiquer la direction du vent.
1901 A la suite de la loi du 1° juillet sur les Associations, les Supérieurs des Capucins remplacent les capucins italiens par des capucins français.
1924 La statue de Saint François d’Assise, oeuvre du statuaire Stecchi, en marbre de Carrare, est bénie le 17 février.
1971 Les capucins quittent le couvent et la paroisse: ils sont remplacés par des prêtres du diocèse de Nice.
2012 Le 21 décembre, les habitants de Saint Barthélemy ont fêté le retour du symbole de leur quartier ! L’ange girouette foudroyé par une nuit de novembre 2010 a repris son envol ! Avant de monter dans les cieux, l’ange a eu droit à la bénédiction de l’évêque de Nice, Monseigneur Louis Sankale, en présence du Curé de la paroisse du Bon Pasteur Père Didier Dubray, de Monsieur Le Maire Christian Estrosi, du député Monsieur Ruddy Salles et de Madame Moreaux, adjoint au Maire du quartier Nord de la ville.

Qui était Saint Barthélemy ?

Un des 12 apôtres de Jésus appelé aussi Nathanaël, dans l’évangile de Jean. Selon la tradition il aurait été martyrisé en étant écorché vif, voilà pourquoi il est représenté portant le couteau de son martyr. Il est fêté le 24 août.

 

 

 

Patrimoine

Dans le choeur

  • Au-dessus du maître-autel :  le retable (triptyque) représentant St Jean-Baptiste et St Sébastien entourant la Vierge Marie, de François BREA (1530). Le panneau représentant la Vierge Marie, Notre-Dame-de-Grâces, serait un fac-similé de la Vierge de Philerme qui aurait été offerte à la ville de Nice par Villiers de l’Isle Adam, grand maître des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, en 1529, à la suite du séjour qu’y firent les chevaliers chassés de Rhodes avant de s’installer à Malte.
  • Le tabernacle, en marbre sculpté à Gênes, date de 1757, don de Mgr Charles Cantono, évêque de Nice.
  • A droite du choeur : Statue de Saint Barthélemy, apôtre, titulaire de l’église. Il est représenté tenant un couteau, instrument de son martyre : il fut égorgé et dépecé! Il était autrefois dans un autel latéral (celui de Ste Thérèse). A gauche et à droite, St Michel Archange et Sainte Jeanne d’Arc (canonisée en 1920).

Retable du choeur (François Bréa) – photo M. Graniou

Transept droit

  • Autel de St François ( 1181-1226) Fondateur de l’ordre des frères mineurs. Canonisé en 1228, deux ans après sa mort. Statue en marbre de Carrare, carrières de Seravezza, oeuvre du sculpteur statuaire Stecchi, sculptée en 1923, bénie le 17 février 1924.
    • à gauche : Ste Elisabeth de Hongrie, tertiaire franciscaine, pratiquant la pauvreté et le service des pauvres.
    • à droite : Ste Delphine de Sabran, qui fut la 1° tertiaire (née à Apt) épouse de St Elzéar, canonisé du vivant de Delphine, inhumée à Apt à côté de son époux (1283- 1369).
  • Autel de Ste Rita : en fait autel du St Sacrement, du reposoir du jeudi-Saint. Voir les décorations, vigne et raisins, sur les colonnes en bois, et le Christ au tombeau, sous l’autel (présentation le Jeudi Saint). La statue de Ste Rita a été placée là en 1948.
    • à gauche : tableau de Simon Vouet
    • à droite : Décoration géométrique murale de Haour
  • Autel de la Ste Vierge : Statue Vierge de l’Assomption
  • Autel de Ste Thérèse de l’enfant Jésus

Transept gauche

  • Autel du Sacré-cœur: avec au-dessus, dessin cœur transpercé.
    • à gauche : Ste Marguerite-Marie (1645-1690) religieuse de la Visitation à Paray le monial: Notre Seigneur lui apparut et la chargea de répandre la dévotion au Sacré-Cœur.
  • Autel de St Joseph : époux de la Vierge Marie, fête le 19 mars, le serviteur silencieux
  • Autel de St Antoine de Padoue (contemporain de St François, né à Lisbonne) franciscain, prédicateur, thaumaturge, enseigna à Verceil et à Padoue. Canonisé un an après sa mort. Fête le 13 juin.
  • Fonts baptismaux : avec statuette de St Jean-Baptiste et peintures murales récentes, vraisemblablement de DOUCET(peintre de l’église de Don Bosco).

Les murs et voûtes sont décorés de peintures à motifs ornementaux géométriques. Les voûtes de la nef centrale seules ont des thèmes religieux :

  • la Sainte Vierge glorieuse au paradis,
  • St François dans la gloire du ciel, et (sur l’orgue) une citation tenue par des angelots d’un sermon de St Bernard…  » Et le nom de la Vierge était Marie « .

A l’orgue, les raccords du plancher montrent qu’il n’y avait pas de tribune, seulement un petit emplacement pour l’organiste et le souffleur (système à pédale).

Le couvent

L’ancien couvent des capucins date certainement de l’arrivée des capucins en 1555, mais le bâtiment a dû être remanié plusieurs fois au cours des siècles. Le puits qui se trouve au centre du jardinet témoigne de ce passé où l’emplacement du monastère a dû dépendre d’un point d’eau. Il est à noter que ce puits est profond de 22,60 m avec une quantité d’eau constante de 6 mètres de profondeur.

En 1793, le couvent et le jardin attenant furent mis en vente comme biens nationaux, mais sur les instances de quelques moines qui y demeuraient encore, ils furent achetés par Mr Defly. Celui-ci ne fut en réalité qu’un prête-nom. Il rentra bientôt dans ses débours et il se trouva que les moines ne cessèrent jamais d’être propriétaires du couvent. En 1816, lors de la Restauration, la rentrée des capucins se fit au grand jour.

En 1855, à la suite de la suppression des communautés religieuses, les capucins purent se soustraire à la sévérité de la loi. Par un acte d’achat en règle, le Conseil de fabrique avait acquis la propriété du couvent de Saint-Barthélemy. Les capucins étant ainsi devenus les hôtes du Conseil de fabrique, continuèrent à desservir cette église qu’ils possédaient depuis près de trois siècles. En 1887, on édifia le nouveau clocher, copie en réduction de la tour du vieux palais de la place de la Seigneurie de Florence (coût 10.000 fr.)

Enfin en 1908, les capucins furent dépossédés de leurs biens en vertu de la loi du 13 avril stipulant que les édifices affectés au culte lors de la promulgation de la loi du 9 décembre 1905 et les meubles les garnissant devenus la propriété des communes sur le territoire desquelles ils sont situés. Depuis cette date l’église, le cimetière et le couvent sont propriétés de la ville de Nice.

Aujourd’hui le couvent sert de presbytère. Les anciennes cellules ont été transformées en salles de travail et de réunion. Et c’est ici que se trouvent le secrétariat central et l’économat de la paroisse du Bon Pasteur.

Vestiges Romains

L’inventaire des objets antiques qui se trouvaient au Couvent de Saint-Barthélemy, a permis de découvrir la présence de 2 inscriptions et 3 sarcophages de l’époque romaine et une petite colonne en pierre probablement de la même époque. Les 3 sarcophages se trouvent aujourd’hui au musée archéologique de Cimiez.

Une inscription se trouve dans le cloître prés de la porte d’entrée. Elle mesure 0,95m x 0,45m et porte l’inscription latine suivante:

SEX (to) SULPICIO C(aïi) F(ilio) SABINO VEXILLAR (io)
C(o)HO(rtis) I LIG(urum) ET HIS(panorum) C(ivium) R(omanorum) (centuria)
GRATINI
E(x) T(estamento) H(oc) M(onumentum) H(eredem) S(equetur)

« A Sextus Sulpicius, vexillaire de la cohorte des Ligures et d’Espagnols citoyens romains, de la centurie de Gratinius, l’héritier selon le testament ( a élevé ce monument) et ce monument suivra l’héritier »

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