Son Histoire
Les grands bâtisseurs d’églises ou de cathédrales n’ont pas complètement disparu en notre époque souvent aux antipodes de la foi…. Les vrais besoins spirituels de l’homme se perpétuent au-delà des modes, des philosophies, au-delà du temps !
Les habitants des quartiers du Ray/Comte de Falicon/Las Planas peuvent être heureux : depuis le 24 juin 1978, la Saint Jean est désormais pour eux un anniversaire mémorable, celui de l’inauguration et de la consécration de leur église. St Jean du Ray qui remplace l’ancienne Chapelle Sainte Croix (Place Fontaine du Temple) et l’ancienne Chapelle provisoire en préfabriqué (actuel square Père Jean Ferré).
C’est une bien belle église, sous le patronage de St Jean l’évangéliste juste à l’entrée de Nice-Nord par l’autoroute. Grande réalisation du premier curé, l’Abbé Jean FERRE – décédé en 1987- pour une œuvre menée à bien en un an sur les plans de l’architecte niçois Jean PACE. Monseigneur Jean MOUISSET, évêque de Nice à l’époque, avait posé et béni la première pierre à la St Jean de l’année précédente.
L’édifice, résolument moderne, a été réalisé en béton brut par l’entreprise Nicoletti et s’insère parfaitement, avec son cadre de verdure, dans l’environnement des immeubles tout proches.
Un détail technique: les vingt « girafes » , ou « pattes d’araignée » ou encore « potences » – on les a, au début, beaucoup critiquées, n’ont rien d’une simple fantaisie architecturale : elles ont la fonction » mécanique » de porter littéralement l’église et sa toiture. Ce sont des » pilotis » ancrés très profondément dans le sol des anciennes cressonnières où il était impossible d’établir des fondations traditionnelles.
En pénétrant dans l’église, on est surpris par la vaste nef entièrement dégagée de tout pilier et en légère déclivité vers le chœur : les 500 fidèles qui peuvent y prendre place ne perdent rien des offices d’autant que l’acoustique y est excellente.
Tout concourt à faire de l’église un lieu de prière et de rassemblement chaleureux, d’autant que l’austérité du béton est modérée par un large bandeau de briques rouges, par la douceur des boiseries et la luminosité de la » pierre de rogne » qui garnit le fond du chœur.
L’autel, formé des deux meules et de la pierre du pressoir à huile du vieux moulin s’éclaire par la lumière du ciel qui joue également, en vaste crois sur le sol, au travers des verrières du plafond.
Les statues du chœur– le Christ entre la Vierge et St Jean- ont été réalisées en Bavière. C’est l’œuvre, en bois de tilleul des ateliers Heinzeler. Les personnages de la crèche-1 m de haut- proviennent également de ces ateliers. En avant du tabernacle (porte en bronze moulé en forme d’épis de blé), un très beau lutrin qui évoque l’aigle, symbole traditionnel de St Jean l’évangéliste.
On verra également en avant du chœur la cuve des fonts baptismaux, ancien bac à décantation d’huile du moulin qui se trouvait autrefois sur le terrain de l’église. Passé et présent se rejoignent ainsi dans les célébrations d’aujourd’hui préparant le Royaume de demain.
Une mention spéciale aux superbes vitraux modernes de J.H.Lengrand, enchâssés dans une véritable dentelle de béton ; inspirés des textes de St Jean, ils illustrent quelques thèmes chers à l’évangéliste : eau calme et eau vive, vigne et sang du Christ, feu et lumière, Alpha et Oméga (commencement et fin), feu et eau de la première création, feu, eau, sang de la Nouvelle Alliance et de la re-création dans le Saint Esprit.
Une chapelle, dédiée à Notre Dame de Fatima, a été créée en 2024 à l’initiative du Père Jean-Paul Filippi. Elle a été inaugurée et bénie le dimanche 18 février 2024 par le curé, Père Jean-Paul Filippi.
Elle a été aménagée dans une niche existante à droite de la nef. L’artiste Luce Pavet-Lattanzio (nom d’artiste « Luce ») a réalisé une peinture pour mettre en valeur la statue de ND de Fatima acquise par les paroissiens. Elle représente les trois petits bergers, dans la campagne portugaise, agenouillés au pied de la statue. Le ciel multicolore, en haut de la toile, rappelle la vision de la dernière apparition de la vierge, et constitue également un rappel des couleurs des vitraux de J.H.Lengrand, dans un souci d’intégration à l’ensemble architectural de l’église.
Dehors, dans le clocher ajouré dont les 25 mètres ont été coulé, en continu, en moins d’une semaine, carillonnent les 4 cloches de St Jean. Ce sont :
- Joséphine Teuma de La Calle (Algérie) 620k (sol)
- Micheline de La Calle 320k (si)
- Ermenegilde comtesse de Falicon de l’ex-chapelle du Ray 110k (ré)
- Sit Nomen Domini de La Calle 100k (mi)
La cloche » Exaltation de la croix » de l’ex-chapelle du Ray 90k (fa) se trouve dans chœur à côté du maître autel et sert de » clochette » pendant la messe.
La Chapelle de semaine ou du » St Sacrement » est ouverte tous les jours. La messe y est célébrée 2 fois par semaine. On remarquera l’autel formé d’une meule de l’ancien moulin, la porte le tabernacle en bronze doré du 18°, une statue moderne de la Vierge à l’enfant en bois de tilleul polychrome et or d’un atelier religieux breton, et une très belle tête de Christ en bois sculpté.
Qui est Saint Jean l’évangéliste ?
Un des 12 apôtres choisis par Jésus. Il est le frère de Jacques. Il était pécheur au bord du lac de Tibériade, ami de Pierre et de son frère André. Disciple de Jean-Baptiste, il devient un des apôtres de Jésus. Certainement le plus jeune ; quand il parlera de lui dans l’évangile qu’il écrira vers la fin du 1° siècle, il se nommera » le disciple que Jésus aimait « . Il est au pied de la croix avec Marie le vendredi-Saint. Il prendra Marie avec lui sur la recommandation de Jésus. Il a écrit le 4° évangile.