Chers Paroissiens,
Il est vivant, il est ressuscité, le Seigneur Jésus. Oui, « ils sont finis les jours de la Passion » et nous voici désormais disciples-missionnaires de la seule Bonne Nouvelle pour le monde : l’homme est sauvé. Le Temps Pascal nous fait célébrer la Vie, l’auteur de la Vie, l’auteur de notre réconciliation avec le Père, le Christ qui nous entraîne dans sa Vie, la Vie éternelle.
Notre monde est pourtant marqué par la culture de mort dans notre société. Comme si, selon certaines circonstances, la mort serait bonne. Au nom de sa foi, le chrétien doit affirmer que, seule la vie est bonne, belle et vraie et qu’il n’y a jamais une bonne occasion de la supprimer ou de la trouver comme nécessaire. « Dieu n’a pas fait la mort, il ne se réjouit pas de voir mourir les êtres vivants » dit le livre de la Sagesse (cf. Sg 1, 13). L’Église, notre Mère, rappelle à tous ses enfants comme à tous les hommes et femmes de bonne volonté que tout être humain est fait pour vivre. « Une femme peut-elle oublier son nourrisson, ne plus avoir de tendresse pour le fils de ses entrailles ? Même si elle l’oubliait, moi, je ne t’oublierai pas » dit le Seigneur Dieu dans le livre d’Isaïe (cf. Is 49, 15). Pourtant, notre pays se montre incapable de venir en aide aux femmes en détresse en leur proposant une alternative à l’avortement et a inscrit la liberté de l’IVG dans sa Constitution.
Maintenant, c’est la réflexion sur « une aide active à mourir » pour les personnes incurables. L’alternative des soins palliatifs n’est encouragée que par les défenseurs de la vie jusqu’au dernier souffle. « Tu ne tueras point » ne se trouve pas uniquement dans la bible (cf. Ex 20, 13), c’est une loi fondamentale de toute civilisation. Même le célèbre Serment d’Hippocrate dit : « Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément ». Dieu l’a mis dans le cœur de l’homme dès sa création.
Quelle est donc cette société qui oublie le droit à la vie pour parler d’un droit à mourir dans la dignité en souhaitant la légalisation de l’euthanasie ou en empêchant le liberté de conscience pour l’avortement ? Ce n’est plus la civilisation de l’amour de la vie. La résurrection du Christ au matin de Pâques vient détruire définitivement les verrous de la mort et notre société en crée de nouveaux. Puisse le Seigneur de la Vie éclairer les consciences grâce à notre collaboration, pour bâtir une terre qui soit vraiment un reflet du Ciel. Joyeuses Pâques !
Abbé Jean-Paul FILIPPI